Présentation
: scénario documentaire de la construction de la toile
monumentale
Ce dossier
permet de présenter, de répertorier et de classer
les éléments, documents, textes et images qui
sont à la base de la construction du tableau de 5 mètres
x 3 mètres.
Ce
grand tableau vise à exprimer une idée fondamentale
et d'espérance :
au delà de ces images négatives et mortelles
pour l'homme, la vie semble renaître.
C'est
d'ailleurs un constat scientifique qui affirme que dans les
marges de ces zones polluées réapparaît
la vie animale et végétale dans une grande variété
et une grande richesse. |
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Documentation
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Photos du site de Mourmansk permettant de découvrir
les sous-marins atomiques : poubelle nucléaire avec
cette armada de réacteurs abandonnés. |
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Le site de Tchernobyl - Photos de rues et maisons délabrées
avec graffitis de figures dramatiques. |
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Brest: la pollution du bateau l'ERIKA déversant son contenu
de mazout dans la mer. Oiseaux asphyxiés et gelés
dans des nappes de mazout. Ailleurs la photo d'une tortue de
mer engluée. Photo de l'Erika sombrant dans une eau polluée
où s'ébattent des crabes énormes. |
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La presqu'île Russe de Kola: dessin d'un bateau atomique
dans cette ville nucléaire de l'Arctique. Cette base
comprend de nombreux bâtiments russes à propulsion
atomique . Et par an 5000 tonnes de déchets nucléaires
sont rejetés. |
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Photos de crash d'avions ou photos de décharges auto
: détails de carcasses. Dessin d'une casse. |
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Retour sur de nouvelles images de Tchernobyl : la nature reprend
ses droits avec l'arrivée des espèces animales
et d'une végétation prolifique. |
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Aquarelles d'animaux divers : renard, loup, ours. La vie sous
terraine aussi est suggérée avec une recherche
d'insectes, de lézards, de rats, de fourmis en particulier.
Un accent particulier sera mis sur la végétation
avec la représentation d'espèces dominantes
qui paraissent très vivaces, grandes algues, plantes
grasses. Un arbre sera mis particulièrement en évidence
avec à son sommet l'envol d'un bel oiseau blanc.
Déjà
on le remarque on en vient à une ekphrasis, c'est à
dire à une description du tableau , la description
de sa composition et des maquettes réalisées. |
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Coupures de journaux. Articles scientifiques ou articles et
images de quotidiens. |
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Projets
et maquettes
Plusieurs
avant projets sont réalisés et figurent les
éléments, leur position dans l'espace, leur
dimension.
Des vaisseaux, une décharge avec la carcasse d'un avion,
occupent une large place centrale sur une mer noire comme
de l'encre et sur un fond de nuages énormes et noirs
traversés d'éclairs de soufre ou d'incendies.
Ainsi une grande partie du tableau sera faite de variations
sur le noir.
Néanmoins les animaux et les végétations
seront traduits à l'aide de couleurs lumineuses.
Et au milieu du tableau s'élance un bel arbre au rameaux
vifs d'où s'échappe un oiseau blanc.
Une maquette couleur est ainsi mise au point.
Elle sera agrandie au carreau sur la toile de 5 mètres
x 3 mètres préparée et encollée.
Le
dessin précis des divers éléments sera
mis en place au fusain et aussi à la mine de plomb.
L'élaboration colorée et l'exécution
proprement dite vont se dérouler morceau après
morceau sur près de 2 mois.
>
Lire
le texte descriptif de cette toile publié sur le blog
Viapictura |
"Pollution"
recherches à la mine de plomb pour une toile de 5 mètres
x 3 mètres - © R. Dumoux |
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"Pollution"
esquisse à la mine de plomb pour une toile de 5 mètres
x 3 mètres ayant servi pour l'agrandissement aux carreaux
- © R. Dumoux |
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"Pollution"
maquette colorée pour une toile de 5 mètres
x 3 mètres - © R. Dumoux |
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"Pollution"
toile peinte a tempera de 5 mètres x 3 mètres
vue partielle dans l'atelier - © R. Dumoux
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Complément
texte
Pollution
et sublime : toujours un paradoxe s'impose
entre la pollution mortelle et le ressourcement de la vie
ou du sublime de l'art.
"Londres
: pour se chauffer, au 18 et 19éme siècle,
on utilise beaucoup le charbon pour pallier au manque de
bois. d'où de très importants rejets de fumée.
Cette fumée de charbon produit des effets d'atmosphère
qui feront la spécialité de certains peintres
tels Turner, puis Monet et Whistler.
Par exemple de 1830 à 1840, Turner représente
souvent la suie noire mêlée à l'air
humide. Dans la cadre de ses évocations historiques
et topographiques, Turner voulait représenter la
fumée urbaine.
Turner ne s'indigne pas comme Blake ou Ruskin, il ne se
plaint pas de cette ville polluée et il veut dépeindre
Londres de plus en plus enfumée.
La fumée provoquait des brouillards d'une incroyable
densité. Apparaît en 1840, la purée
de pois épaisse et jaune.
Ce brouillard était mortel et il pouvait tuer jusqu'à
700 personnes par semaine.
En 1888 l'obscurité enveloppa Londres pendant plusieurs
jours.
18 millions de tonnes de charbon étaient brûlées
chaque année et ainsi des centaines de tonnes de
suie polluaient l'air.
Ce mélange de fumée et de brouillard est appelé
SMOG en 1905.
Le smog provoque des effets visuels spectaculaires et c'est
cela qui incite Monet à traverser la Manche, pour
observer et peindre ces effets de lumière. Monet,
contre l'opinion courante, aimait le brouillard.
En général, les conditions atmosphériques
extrêmes provoquaient répulsion mais aussi
curiosité..
Le brouillard de Londres , c'est une attraction comme ailleurs
le Vésuve.
Le brouillard, c'est le Sublime de Londres: la fumée,
le bruit, le surpeuplement déshumanisent Londres
et sont montrés amplifiés. Ce sont de vrais
désastres bibliques. On pense aux toiles de John
Martin ou aux gravures de Doré.
En 1904, le succès éclatant des toiles de
Monet sur Londres, ce succès est en relation avec
l'actualité de cette pollution sublime.
Les français étaient toujours attirés
par l'Angleterre..... c'est une sensibilité partagée.
Ainsi on est curieux de cette purée de pois de Londres.
Tout cela se déroule aussi à la lumière
de l'oeuvre de Turner qui fut une source d'inspiration pour
Monet.
Mallarmé a des objectifs artistiques proches de Monet
et la série londonienne de Monet a des affinités
particulières avec Mallarmé qui aimait le
brouillard de Londres.
Pour Mallarmé, il y a un parallèle entre l'air
enfumé de Londres et les associations élégiaques
dans son poème en prose "la pipe".
Comme Monet et Mallarmé, Whistler, s'enthousiasmait
pour les effets visuels du brouillard à Londres malgré
les conséquences très néfastes sur
sa santé.
Depuis 1863 il habitait près de la maison où
était mort Turner et il avait vue sur des bâtiments
industriels le long de la Tamise.
La laideur du cadre fait qu' il faut remarquer l'ingéniosité
de l'artiste pour créer la beauté des nocturnes..
Dans ses Nocturnes, les aspects de la Tamise, le smog puant,
le crépuscule permanent et tous les aspects laids
et incommodants sont traités avec la délicatesse
des estampes japonaises.
C'est cet attachement de Whistler aux brouillards londoniens
qui est à l'origine de la création des nocturnes.
Ainsi pour Monet, Turner, Mallarmé ou Whistler les
manifestations les plus dérangeantes de la pollution
et leurs manifestation laides sont à la source d'un
nouveau sublime. Semblable au sublime des catastrophes des
tornades dévastatrices ou des montagnes écrasantes
qui se muent en tremblements de terre dévastateurs."
R.Dumoux
www.viapictura.com
N.B.
Whistler a la nostalgie de Venise. Certains aspects
de Venise lui rappelle Londres.
Vers 1880 une caractéristique de Venise est la puanteur
, l'odeur nauséabonde du Canal en été..
Une autre odeur à Venise est celle du soufre et de
la fumée de charbon, car Venise était un grand
centre industriel européen
La combustion du charbon était utilisée pour
les locomotives mais aussi pour une usine à gaz..
Certains campaniles sont transformé en cheminée
crachant la fumée. Egalement existaient des usines
d'engrais et d'autre part sur l'île une énorme
usine de pâtes alimentaires.
Monet et Whistler exploitaient ces aspects de la pollution
urbaine du 19 éme.
Le même talent est partagé par Monet, Whistler
ou Turner: exploiter l'air vicié des villes pour
forger un art durable.
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La
catastrophe de Tchernobyl
est
un accident nucléaire qui s'est produit le 26 avril 1986
dans la centrale nucléaire Lénine en Ukraine.
Cet accident a conduit à la fusion du cœur d'un
réacteur, au relâchement de radioactivité
dans l'environnement et à de nombreux décès,
survenus directement ou du fait de l'exposition aux radiations.
Il est le seul accident classé au niveau 7 sur l'échelle
internationale des évènements nucléaires
(INES), ce qui en fait le plus grave accident nucléaire
répertorié jusqu'à présent.
La centrale nucléaire Lénine est située
sur un affluent du Dniepr à environ 15 km de
Tchernobyl (Ukraine) et 110 km de la capitale Kiev,
près de la frontière avec la Biélorussie.
L'accident de Tchernobyl est la conséquence de dysfonctionnements
nombreux et importants : un réacteur mal conçu,
naturellement instable dans certaines situations et sans
enceinte de confinement ; un réacteur mal exploité,
sur lequel des essais hasardeux ont été conduits ;
un contrôle de la sûreté par les pouvoirs
publics inexistant ; une gestion inadaptée des
conséquences de l'accident.
Les conséquences de la catastrophe sont importantes,
aussi bien du point de vue sanitaire, écologique,
économique que politique. Un rapport de l'AIEA établi
en 2005 recense près de 50 morts directement attribuables
à l'accident, et estime que près de 4 000
morts supplémentaires dans les populations les plus
exposées peuvent être dues aux rayonnements.
Des organisations non gouvernementales avancent des chiffres
beaucoup plus importants.
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Tchernobyl :
des ours, des loups, des lynx et des bisons
Article Agence de Presse Xinhua, 21 juin 2008
L’Ukraine
envisage de mettre des bisons d’Europe à Tchernobyl
pour y établir une réserve naturelle, a annoncé
vendredi le ministre ukrainien des Situations d’urgence
Volodimir Chandra."Nous allons amener dix bisons dans
la zone pour augmenter la diversité biologique du
territoire", a-t-il dit à la presse.
Il a aussi proposé d’encourager les touristes
à visiter Tchernobyl pour que les gens puissent observer
"le prix de l’erreur humaine".
Le 26 avril 1986, le plus grave accident nucléaire
s’est produit à la centrale nucléaire
de Tchernobyle en Ukraine, qui faisait partie de l’ex-URSS
à l’époque.
Ces dernières années, la zone d’exclusion
de Tchernobyl est devenue un refuge des animaux sauvages.
Des Lynx, des aigles, et même des ours, qui avaient
disparu de la région, ont fait leur réapparition.
On compte de plus en plus de blaireaux, daims, élans,
loutres, loups, castors et verrats.
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Compléments
vidéos
>
Tchernobyl
soleil noir |
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Liens
Internet |
>
ensemble
d'articles sur la pollution - site de la Cité des Sciences |
>
Tchernobyl
: l'impossible bilan
>
le
film de Yann Arthus-Bertrand
>
le
film de Jean-Albert Lièvre et Nicolas Hulot |
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